Du latin « libertas », qui est dérivé de liber (homme libre), la liberté est le pouvoir inaliénable de l’individu ; c’est le droit qu’il a de disposer de sa personne. Cette définition met en avant l’absence des
restrictions et contraintes de toutes formes (physique ou psychologique) pour parler de la liberté. Nous pouvons donc écarter en parlant de liberté des termes comme : soumission, opposition,
pressions, interdiction, emprisonnement, contrôle, dépendance, etc.

Il n’est non seulement utile d’accorder à un homme la liberté, mais il est plus que vitale que cet homme vive en liberté pour son épanouissement et son développement. La liberté est ainsi autant importante que le manger et le boire dans la vie d’un homme, car il est sans contredit que tout être vivant aspire et poursuit la liberté.

Avant d’aller plus loin, sachez que vous êtes libre d’arrêter cette lecture maintenant, vous êtes également libre de bien vouloir finir le texte, c’est votre droit le plus légitime. Mais connaissant la richesse que contient ce texte, nous vous conseillons de poursuivre.

Comprendre cette liberté, c’est comprendre qu’il ne s’agit pas de l’anarchie ; celle-ci est l’absence totale de l’autorité ou des lois sociales dans une société. La liberté dont il est question, encore faut-il le rappeler est individuelle ou intérieure. C’est celle qui triomphe sur nos peurs et craintes, celle qui nous rend plus fort, affranchi et illuminé qu’avant. On l’obtient en activant un petit sursaut d’orgueil.
En son temps, Baruch Spinoza disait : « on pense que l’esclave est celui qui agit par commandement et l’homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n’est pas absolument vrai, car en réalité être captif de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui vous soit vraiment utile, c’est le pire esclavage, et la liberté n’est qu’à celui qui de son entier consentement vit sous la seule conduite
de la raison ».

La discipline est l’autoroute du succès dans la vie d’un homme, elle s’appréhende facilement par le refus de faire certaines choses acceptables mais peu utiles pour atteindre des objectifs. De l’autre côté de la manche, la liberté est l’essence même de la vie. Elle est la porte des ambitions et des passions d’un homme.

Il suffit d’ouvrir la cage d’un oiseau enfermé longtemps ou de frayer un chemin à l’eau pour comprendre le caractère naturel de la liberté.

Miguel de Cervantès disait : « la liberté est un des dons les plus précieux que les cieux firent aux hommes. » Et Victor Hugo a surenchéri en donnant cet ordre : « sauvons la liberté, la liberté sauve le reste ».

C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Tenez donc ferme dans cette liberté et ne vous placez pas de nouveau sous la contrainte d’un esclavage. (Galates 5 :1)

La liberté est le précieux bien que l’homme acquiert dès sa naissance et il la garde jusqu’à son voyage dans l’au-delà.

Eclairage sur les concepts clés et proches

Il est important d’apporter la lumière sur ces concepts. Deux d’entre eux sont proches mais divergents, tandis que les deux autres sont
complètement opposés à la liberté.

La libération : C’est l’action de rendre libre une personne prisonnière, de mettre en liberté un détenu à l’expiration de sa peine. Il est possible qu’une personne soit libérée et ne pas retrouver sur le champ sa liberté.

Nous comprenons par cette nuance que la liberté émane de l’intérieur et la libération s’obtient de l’extérieure. Le mouvement subtil dans le for intérieur qui conduit un homme à réfléchir aisément et à diriger sa vie vers ses envies les plus légitimes, c’est bien ça la liberté. Quant à ce, il va sans dire que la liberté s’arrache et qu’elle se mérite. C’est un exercice de la pensée qui nous conduit à remettre en question certaines situations de nos vies et nous amène à des décisions.

« La liberté n’est pas au commencement, mais à la fin. La liberté est le fruit du bon ordre. »

Pierre Gaxotte

Le libertinage : Il traduit l’excès, la dissolution ou encore le dérèglement ; le libertinage désigne une manière de vivre
libertine, c’est à dire déréglée dans sa conduite. Une façon de vivre sans respecter les bonnes mœurs.

La liberté quant à elle est réfléchie et découle d’une organisation de vie dans la communauté. André Maurois disait : « les abus de la liberté tueront toujours la liberté. » Il ressort de cette pensée que
l’idéal de la liberté est l’harmonie de vie dans la société. La même idée est véhiculée par Rosa Luxembourg en affirmant : « la liberté, c’est toujours la liberté de l’autre ». Et par-dessus tout, rien ne
traduit mieux cette pensée comme Galates 5 :13 où il est écrit : Frères et sœurs, c’est pour la liberté que vous avez été appelés. Seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte pour suivre les désirs de votre nature propre. Au contraire, soyez par amour serviteurs les uns des autres.

L’esclavage : Est l’état d’une personne qui se trouve sous la dépendance absolue d’un maitre qui a la possibilité de l’utiliser comme un bien matériel. Il est la privation de la liberté de certains hommes par d’autres hommes, dans le but de les soumettre à un travail forcé, généralement non rémunéré.

Juridiquement, l’esclave est considéré comme la propriété de son maitre. A ce titre, il peut être acheté, loué ou vendu comme objet.
De nos jours, l’on parle de l’esclavage moderne, ce sont les pratiques d’exploitations par le travail mettant en péril la dignité et les droits humains : travail forcé, privation de liberté, deshumanisation.

L’aliénation : C’est une maladie mentale qui rend l’individu étranger à lui-même. C’est aussi l’exaltation des cultures étrangères au détriments de sa propre culture. Les personnes sous l’effet d’une telle emprise ne reconnaissent plus la valeur de leurs origines et cherchent à ressembler à d’autres personnes. Le comble dans cette réalité ce qu’une personne peut être libre physiquement mais ne pas être libre moralement Ou intellectuellement.

« Il a été plus facile à Dieu de sortir les enfants d’Israël de l’Egypte, mais il Lui a semblé difficile de sortir l’Egypte des enfants d’Israël »

Dr Silas Mimile Makangu

La liberté épanouie et élève la personne dans la société. Dans notre entendement, la liberté n’est pas contre des lois sociétales. Par contre celles-ci sont des alliées de la liberté, car elles sécurisent la liberté individuelle, en assurant une place équitable à chaque individu.

Autant nous grandissons en expériences de la vie, autant notre liberté est appelée à grandir avec nous en guidant chaque pensée de notre être sur le chemin de la raison. Ainsi, nos choix et décisions
déterminent la qualité ou la maturation de notre liberté.


Arno Elanga, Passionné de lecture et ouvrier dans le champs du Seigneur. Il affectionne particulièrement la découverte des idées et l’exercice spirituel pour faire valoir par la grâce de Dieu les valeurs bibliques sur les réalités contemporaines. Diplômé en licence 2 en économie de l’université protestante au Congo.
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