FEMMESTÉMOIGNAGE

Maternité : Ce Que J’Aurais Aimé Savoir Avant

La maternité bouleverse. Elle fait naître autant de joies que de questions, parfois même de solitude. Dans ce témoignage simple et sincère, je partage ce que j’aurais aimé savoir avant de devenir mère : des vérités que l’on entend rarement, des silences que l’on porte souvent. Du poids du quotidien à l’intimité avec Dieu qui devient essentielle, cet article n’est pas un mode d’emploi, mais un partage de vécu — pour aider d’autres femmes à mieux accueillir cette saison unique, avec lucidité, foi et espérance.

Nous pensons parfois que c’est évident, que c’est simple, que, dès qu’on devient parent, tout va se ranger, tout va s’arranger, qu’on saura quoi faire à quel moment. Pourtant, ce n’est pas toujours ce qui se passe.

Souvent, les parents se retrouvent comme surpris, comme submergés, alors qu’ils ont attendu, pour la plupart, plus de 30 semaines cet être qui vient dans leur famille. Après l’euphorie, place à la réalité. C’est là que plusieurs se perdent, puisqu’ils sont sans repères…

Ce que j’aurais voulu savoir, humblement, je l’ai su. Les choses que j’ai sues sont plus nombreuses que celles que j’ignorais. J’ai passé mon temps à m’informer, à savoir ce qu’il fallait que je fasse ou pas. Comme je n’ai pas tout su, je serai dans ce que tu dois savoir avant de devenir parent, et quand ce sera quelque chose que je n’avais pas su, je le dirai.

C’est encore plus complexe quand ce n’est pas un premier enfant. J’ai eu 4 maternités par la grâce de Dieu, et je faisais rire mes frères quand, à 4 ans et demi de mariage, je leur disais que j’avais 54 mois de mariage et 27 mois de grossesse. Oui, notre 3e enfant est née quand on avait moins de 5 ans de mariage.

J’avais donc passé la moitié de mon mariage avec des couches, des lingettes et un ventre contenant un être humain.

Aujourd’hui, 8 ans de mariage, 4 enfants, et je puis vous rassurer que chaque expérience est différente.

Je venais de dire que j’ai su beaucoup de choses avant d’avoir notre premier enfant, et je vais vous dire comment :

  • J’ai appris par l’observation

J’allais assister des femmes (grandes sœurs, épouses de quelques serviteurs de Dieu) ayant des bébés ou des enfants en bas âge. J’observais leur quotidien. Le dimanche ou en semaine, j’allais vers ces femmes.

  • J’ai appris en posant des questions.

J’étais curieuse de la bonne manière. Je montrais mon désir d’apprendre.

  • J’ai appris en me taisant. Ou alors, en écoutant.

J’ai exercé mes oreilles. J’aimais écouter les expériences des femmes. Quand elles parlaient des centimètres, de dilatation du col, de contractions, etc.

  • J’ai appris en me cultivant

Je suivais des émissions comme Baby Boom. Pendant la grossesse, je suivais l’évolution de mon bébé au travers de sites comme allobebe.fr, naitreetgrandir.com, parfois doctissimo.fr. J’avoue que je n’ai pas eu de conférences comme celles-ci ; j’en aurais été ravie. Vous êtes donc privilégiés.

  • J’ai appris en lisant la Bible.

Ne me taxez pas de TTS, s’il vous plaît, je dis juste la vérité et nous le verrons ensemble. La Bible contient beaucoup d’histoires de grossesse, d’accouchement, d’éducation des enfants, de destinées d’enfants, etc.

Nous allons grouper nos leçons en quatre catégories. Nous verrons les leçons :

• sur le plan spirituel,

• sur le plan familial,

• sur le plan de la santé,

• et sur le plan social.

1. Sur le plan spirituel

J’ai appris que :

  • Un enfant ne naît pas simplement parce qu’un homme et une femme ont été ensemble. C’est Dieu qui donne les enfants. Ne faites pas comme moi : j’ai eu deux fois ce que l’on appelle des “accidents” — deux fois où, après un simple regard ou un moment, vous êtes convaincus que cette fois, c’est sûr, un bébé est en route… mais rien ne s’est passé. Et avec la naissance de mon troisième, j’ai appris qu’on peut ne pas savoir à quel moment le bébé est réellement venu. Le calendrier ne vous renseigne sur rien. Rien ne dit rien… mais j’étais enceinte.
  • Dieu a fixé un temps pour la venue de chaque enfant. (Luc 1:57 ; Luc 2:6)

Ici, j’aimerais encourager une femme — ou même un homme — qui se demande comment cela va se passer. Peut-être que la date probable est dépassée, peut-être qu’il y a une menace et qu’on vous propose de provoquer l’accouchement. Peut-être que cela se passera plus tard. S’il te plaît, rappelle-toi qu’il y a un temps. Et Dieu est au contrôle.

C’est Lui qui ordonne au soleil de se lever, c’est Lui qui façonne les enfants dans le sein maternel. Fais confiance au Seigneur. Si cela tarde, attends encore. Attends dans la prière, dans l’abandon total à Lui, et dans la foi.

  • Dieu a un plan pour chaque enfant, présent et futur. Psaume 139.15-16

N’a-t-Il pas des projets pour nous ? Et Il les connaît. (Jérémie 29:11)

  • Dieu a donné à l’homme le pouvoir de nommer ce qui l’entoure.

Lorsque vous avez — ou aurez — des enfants, sachez les nommer.

J’aime, dans la Bible, quand les parents nommaient leurs enfants en y attachant une phrase, un vœu, un désir. Que dis-tu de tes enfants ? De quels noms les appelles-tu ? As-tu associé leur naissance à la douleur ressentie ? À la peine causée par un mari infidèle ? Ou à autre chose ?

Mon mari est le seul enfant de sa famille qui ne porte pas le nom de son père. Quand il est né, mon beau-père était presque absent. Quelqu’un d’autre lui a donné un nom. Et même aujourd’hui, son prénom n’est pas celui que son père voulait. Mais c’était trop tard : Willy était déjà sur tous les documents, au lieu de Wilfried. Changer cela aurait été trop compliqué.

Rachel enfante dans Genèse 35:18. Elle appelle son cadet Ben Oni, “fils de ma douleur”. Heureusement pour le bébé, son père était présent, et il le renomma Benjamin, “fils de ma droite”.

D’un autre côté, Jaebets, né dans la douleur (1 Chroniques 4:9), n’a pas eu son père pour changer son nom… comme Benjamin.

2. Sur le plan de la santé

  •  Connaître son état de santé permet de prendre de bonnes décisions au bon moment.

L’électrophorèse de l’hémoglobine est un examen très important à faire. Je dis souvent aux jeunes que les hôpitaux n’interdisent pas aux non-fiancés d’y accéder. N’attendez donc pas la dernière semaine de célibat pour le faire.

Saviez-vous qu’il existe des groupes sanguins très rares ? Si vous appartenez à ce type de groupe, il est crucial de connaître les interdictions spécifiques liées à votre groupe. Certaines personnes, selon leur groupe sanguin, présentent par exemple une intolérance au lait ou aux produits laitiers. Mais on ne s’en rend pas toujours compte : on s’intoxique sans le savoir. Et c’est bien triste.

Aujourd’hui, même les personnes vivant avec le VIH peuvent avoir des enfants, à condition que la prise en charge soit bien assurée. Il est aussi important de connaître son état sérologique.

  • ​Parlons contraception

Ce soir encore, j’ai lu le message d’une petite sœur, mariée depuis bientôt deux ans et mère d’un bébé de deux mois, qui me pose la question : « Que faire à ce sujet ? » J’étais surprise qu’elle s’en préoccupe seulement maintenant… et elle, surprise de ma surprise !

Ce sont des sujets à aborder pendant les fiançailles, avec son futur conjoint. Je dirai simplement ici qu’il faut opter pour des méthodes moins dangereuses pour votre santé, qui ne détruisent pas un œuf déjà fécondé, et qui ne vous laissent pas avec un sentiment de culpabilité. —Nous refusons, dans le Nom de Jésus, que vous deveniez comme Ananias et Saphira, complices dans le mal.

Aujourd’hui, même des couples se disant chrétiens avortent. Au nom d’une promotion professionnelle, d’un désaccord, de naissances trop rapprochées ou encore du “qu’en dira-t-on”.

Soyons de véritables enfants de Dieu, chers amis. Tu ne tueras point (Exode 20.13) ! Avorter, tuer un œuf fécondé, c’est tuer !

  • Ayez toujours à la maison des produits contre la fièvre, le rhume, la toux ou même la diarrhée. Ce sont des maux fréquents chez les enfants. Mais attention ! Cela ne remplace pas l’hôpital. L’automédication est à éviter : Surtout pour les enfants en bas âge.
  • Pendant la grossesse, ne prenez aucun produit — même prescrit par un médecin — sans avoir lu la notice.
  • Reposez-vous et mangez bien, sans pour autant manger “pour deux”. Quand le poids du bébé est trop élevé, cela complique l’accouchement.
  • La césarienne est un mode d’accouchement.
    Chère femme, ne mourez pas parce que vous avez refusé une césarienne.
    Ne mettez pas votre enfant en souffrance, s’il vous plaît. Si c’est Dieu qui vous a parlé, assurez-vous bien que c’est à vous-même qu’il l’a dit… et laissez-Le se défendre.
    Mais si vous n’avez pas reçu une parole de Dieu, laissez le médecin faire son travail.
    Dieu a donné la science aux hommes.
  • Ayez un médecin joignable en cas de problème survenant la nuit, pour vous accompagner en attendant l’ouverture des hôpitaux. Mais si c’est urgent, priez que Dieu vous conduise… et ne tardez pas.
  • Une femme à terme — surtout une primipare (femme qui accouche pour la première fois) — ne doit pas négliger les contractions !
    Mieux vaut faire dix allers-retours à l’hôpital pour des fausses alertes que d’essayer de gérer la situation à la maison… et d’arriver tard à la maternité.
  • Si un gynécologue vous pose un diagnostic lourd, consultez un second médecin pour avoir un autre avis.
  • Et ceci concerne tout le monde : mangeons des fruits et des légumes.
    Réduisons la consommation excessive de viande rouge. Favorisons les poissons.
    Aux Kinois : le poisson frais (mbisi ya mayi) ne tue pas !

 3. Sur le plan familial

Parfois, on donne beaucoup d’importance à l’aîné : c’est la toute première expérience. Je me rappelle quand j’étais enceinte de mon aînée, je suis allée au grand marché Zando. La dame qui nous a reçues, ma sœur et moi, m’a directement dit que j’attendais mon premier enfant. J’étais curieuse mais je n’ai pas posé de question. Elle a rajouté que cela se voyait aux choses qu’on achète, à la qualité qu’on choisit, au montant qu’on est prêt à débourser.

Caïn, on dit ce qu’a dit Ève ; Abel, on va directement à sa profession quand il a grandi. Genèse 4:1-2

L’aîné, c’est celui avec qui on se cogne. Il rencontre notre maladresse, notre ignorance. C’est celui qu’on fait tomber en le berçant la nuit quand on a sommeil, celui qu’on blesse quand on coupe ses ongles pour la première fois. Celui qui nous fait paniquer lors d’une régurgitation de lait… Et on a une histoire particulière avec lui.

Mais le conseil des sages-femmes et des femmes sages (nos mamans et grands-mères) : chaque enfant est particulier, chaque grossesse est particulière. Ne jamais négliger. 

chaque enfant est particulier, chaque grossesse est particulière

  • L’amour ne naît pas toujours naturellement.

Une leçon que plusieurs apprennent après avoir beaucoup culpabilisé.

Que ce soit pour l’aîné ou pour la suite, il se peut que vous ayez un enfant que vous avez du mal à aimer, ou à aimer du même amour que son frère ou ses frères. Vous n’êtes pas un monstre, cela peut arriver.

Il faut juste prier Dieu, qui crée en nous le vouloir et le faire (Philippiens 2.13), et se donner du temps. Parler avec l’enfant. Lui dire des mots d’amour. Et Dieu fera naître l’amour.

  • La fibre maternelle n’est pas toujours présente.

Ici, beaucoup de femmes professionnelles culpabilisent. Personnellement, je l’ai vécu, et cela a dérangé mon époux. Je pouvais aller au travail et ne pas appeler de toute la journée pour savoir si tout allait bien avec le bébé à la maison.

Même remède que précédemment : prier, tout en disant à Dieu qu’il t’a créée femme, et qu’il doit activer en toi cette chose qui fait qu’une femme n’oublie pas son enfant. Ésaïe 49.15 pose une question : Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ?

  • L’allaitement est important

La tendance actuelle est de garder sa poitrine (éviter la prise de poids, éviter que monsieur soit dérangé pendant les moments d’intimité…)

On est aujourd’hui capable de priver un bébé de sa nourriture pour des raisons d’esthétique  ! Vraiment ??

Alors qu’il y a des femmes avec de vrais problèmes qui empêchent l’allaitement, d’autres le refusent par caprice.

Lamentations 4.3-4 : Les chacals même présentent la mamelle, et allaitent leurs petits ; mais la fille de mon peuple est devenue cruelle comme les autruches du désert. La langue du nourrisson s’attache à son palais, desséchée par la soif…

Même si le contexte ici n’est pas l’allaitement au sens propre, cette comparaison doit nous interpeller.

4. Sur le plan social

Les gens ne seront pas toujours disponibles pour vous.

Plus tôt on le sait, mieux on se prépare et on évite d’avoir des blessures. Les gens ont leurs affaires, leurs programmes, leurs études, etc.

Vous allez peut-être souffrir de solitude. Il vaut mieux trouver quelqu’un que vous payez. Il aura le sens du devoir. Une nounou par exemple. Il suffit de prier pour que Dieu vous oriente vers la bonne personne.

Vos enfants sont à vous. Ne les laissez pas à la merci de tout le monde. Protégez vos flèches, vos récompenses.

Que Dieu vous bénisse, merci d’avoir lu jusqu’ici!

Angélique

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