« Ce que j’aurais voulu savoir à mes 16 ans… » C’est un sujet qui, sans être complexe, reste assez délicat. Lorsque l’on m’a proposé d’en parler, j’ai accepté sans hésiter. Mais en y réfléchissant davantage, de nombreuses questions ont surgi.
Ces derniers temps, on entend souvent des personnes partager ce qu’elles auraient aimé savoir à un moment donné de leur vie. Mais en lisant ceci, je vous invite à aller au-delà d’un simple exercice de réflexion. Mon souhait est que chacun, qu’il ait 16 ans ou plus, puisse tirer profit de ce partage, avancer avec plus de sagesse et faire des choix éclairés. Je crois sincèrement que, par la grâce de Dieu, ce message peut être bénéfique à toutes les générations.
Ce que j’aurais voulu savoir avant mes 16 ans :
1. L’amour de Dieu est vrai
Je m’appelle Sara Kisiwu, et je suis enfant de Dieu. J’ai grandi dans un environnement plutôt simple, entourée de bonnes personnes. Très tôt, j’ai commencé à aller à l’église, à chanter dans la chorale et même à évangéliser. Je voyais l’œuvre de Dieu tout autour de moi. Mais, en vérité, la réalité qui m’entourait était parfois différente.
À un moment donné de mon adolescence, j’ai commencé à douter de l’amour de Dieu. Mon cercle s’élargissait, je rencontrais de nouvelles personnes, et le doute s’installait : à cause de ce que j’entendais, de ce que je vivais, de ce que j’avais l’impression de manquer.
La première chose que j’aurais voulu savoir, c’est que l’amour du Seigneur est vrai et qu’il est la chose la plus sûre que l’on puisse posséder. J’aurais aimé comprendre que le Seigneur m’aime réellement, indépendamment des circonstances. Certaines épreuves nous paraissent injustes, mais elles font souvent partie du plan de Dieu pour notre bien.
2. Faire les bons choix relationnels
À un moment, je me suis fait beaucoup d’amis. On passait notre temps à sortir après l’école, à se promener, parfois sans but. On allait chez un tel, puis on revenait chez moi… Bref, on traînait plus qu’on ne révisait.
Quand sont arrivés les examens, ma conscience s’est réveillée. J’ai tenté de rattraper le temps perdu, j’ai même aidé une amie en difficulté. Ironiquement, toutes celles que j’ai aidées ont réussi… sauf moi. J’ai dû recommencer la deuxième secondaire.
Sur le moment, ce fut une blessure profonde. Pour moi, c’était encore une preuve que Dieu ne se souciait pas de moi. Mais avec le recul, j’ai compris que c’était une forme de protection. Si j’ai redoublé, c’était pour me détourner d’un chemin qui n’était pas le mien.
3. L’estime de soi et l’acceptation
J’aurais voulu comprendre plus tôt que mon apparence ou mes imperfections ne définissent ni ma valeur, ni qui je suis, ni jusqu’où je peux aller.
En grandissant, j’ai eu des problèmes de peau : des boutons, des taches… Et une affection que je pense être une mycose. Mes pieds enflaient parfois, l’eau en sortait… C’était difficile à vivre. J’ai perdu confiance en moi et je me suis sentie inférieure.
À cet âge-là, j’aurais aimé savoir que ça ne voulait rien dire. Oui, c’était gênant, mais c’était traitable. Et même si ça ne passait pas, même si certains me mettaient à l’écart, Dieu, Lui, ne m’a jamais mise de côté.
Aujourd’hui encore, il reste quelques taches. Mais je ne me sens plus inférieure. Bien sûr, j’aimerais avoir une peau plus nette, mais cela ne m’empêche plus de me sentir belle — et pour ceux qui ont vu ma photo, vous savez que je le suis !
Ce que je veux dire, c’est que certaines choses prennent de l’importance uniquement parce que nous leur en donnons. Si vous laissez vos imperfections envahir votre esprit, elles finiront par envahir votre vie.
Mais attention : s’il y a une solution, faites ce qu’il faut. Et s’il n’y en a pas, acceptez-vous et faites confiance à Dieu. Parce que même si les hommes vous ferment des portes, Dieu, Lui, vous en ouvrira toujours.
4. L’importance de prier pour ses relations
J’aurais aimé comprendre plus tôt qu’il faut prier pour ses relations. Il est essentiel de discerner avec qui avancer et à qui ouvrir son cœur.
Je ne regrette pas d’avoir rencontré certaines personnes, mais je crois que si j’avais appris à me préparer spirituellement, j’aurais mieux discerné. J’aurais su avec qui m’attacher, avec qui continuer… et avec qui il valait mieux ne pas s’engager.
J’aurais aimé être exigeante envers moi-même : faire attention à la façon dont je traite les autres, être une bénédiction. Et en même temps, être exigeante envers ceux que je laisse entrer dans ma vie.
J’aurais voulu savoir que les relations toxiques existent. À l’époque, je ne connaissais même pas ce mot.
Une amie me disait souvent : « Sara, il y a des personnes qui sont comme des problèmes bien emballés. » L’emballage est magnifique, mais le contenu ne suit pas. Soyons vigilants.
5. Se connaître et croire en soi
J’aurais voulu mieux me connaître. Savoir que j’étais capable de beaucoup de choses, que je ne devais pas me limiter à ce que je pensais de moi.
J’aime beaucoup cette phrase que je répète souvent :
« Vous êtes énorme, mille fois énorme. » Elle m’a portée. Et j’aurais aimé en être pleinement consciente plus tôt.
6. L’importance des conseils
J’aurais aussi voulu comprendre que les conseils des parents, des enseignants, des aînés ne sont pas des exagérations. Même quand ils insistent, ce n’est pas pour rien.
J’aurais aimé accorder plus d’importance à tout ce qu’on me disait : sur la vie, les études, la lecture… Avec le recul, je me rends compte que certaines habitudes doivent être cultivées tôt.
Prenons la lecture : on t’encourage à lire jeune, mais tu ne comprends pas l’importance. Plus tard, reprendre l’habitude devient un véritable effort. Si j’avais commencé plus tôt, ce serait aujourd’hui naturel, et non difficile.
7. La vie n’est pas toujours simple
J’aurais voulu savoir que la vie est complexe et qu’elle n’est pas toujours facile.
Il y aura des hauts et des bas, des joies et des douleurs. Mais quoi qu’il arrive, il y a toujours quelque chose de bien.
Ce qui est compliqué aujourd’hui ne le sera peut-être pas demain. Et à travers tout cela, Dieu demeure. Il est là, Il est amour, Il est fidèle. Et Il est avec nous.
8. Foi et persévérance
Enfin, j’aurais aimé savoir que consulter Dieu au début d’une relation ne suffit pas. Il faut aussi persévérer dans le processus, rester à l’écoute, ne pas se précipiter.
Parfois, il faut du temps pour comprendre pourquoi certaines choses ne fonctionnent pas immédiatement. Mais Dieu sait toujours ce qu’Il fait.
Voici donc ma petite contribution à cette discussion. Ce n’est pas une liste exhaustive, mais j’espère qu’elle vous aura fait du bien. Si ce texte peut vous encourager à avancer avec foi, confiance et sagesse, alors le but est atteint.
Sara Kisiwu
